La digitalisation et la crise sanitaire actuelle amènent les entreprises à se transformer profondément. D’une part dans l’essence de leurs missions, mais également dans les méthodes de travail avec la généralisation d’un environnement de travail ultra-connecté. Pour cela, elles doivent changer leurs modèles organisationnels et managériaux. Mais, concrètement, y a-t-il un pilote de la transformation ? Si oui, qui est-il ?
Le manager terrain, maillon incontournable de la transformation entreprise
En période de transition, comment gérer la motivation des collaborateurs ? Comment aligner la vision de l’entreprise avec les actions sur le terrain ? Quel rôle le management joue-t-il dans la transformation de la structure ? La culture du résultat peut entraîner des décalages entre les ambitions de la direction et les comportements quotidiens des collaborateurs qui s’expliquent souvent par un manque de transparence. C’est justement à ce stade que le manager terrain (ou de proximité) joue un rôle clé.
À titre individuel, il doit se montrer exemplaire pour faire évoluer les mentalités de façon durable et emmener ses équipes. Son rôle est multiple : il accompagne ses équipes dans la construction et la réalisation de plans d’action, analyse les forces et faiblesses, veille au partage des bonnes pratiques et des objectifs de la transformation, encourage aussi chacun à collaborer, à devenir acteur de cette transition. Il est à la fois acteur et porteur de la vision d’entreprise.
L’enjeu principal du manager : le pilotage de l’activité en temps réel…
Le manager de terrain est sur tous les fronts : il fait avancer son équipe contre vents et marées s’il le faut. Mais, il ne doit pas oublier l’une de ses missions principales : le pilotage de l’activité. C’est encore plus vrai en période de transformation interne. Il doit être capable de planifier l’activité, de communiquer autour des KPI, de les analyser et de prendre les décisions adaptées. Aujourd’hui, cette dynamique passe souvent par des réunions. Or, selon un rapport édité par Lecko en 2019, 32 % des managers veulent réduire le nombre de réunions pour libérer du temps, être plus efficaces.
Dès lors, comment piloter efficacement l’activité en temps réel ? En mettant en place des outils adaptés, en favorisant le partage de l’information, en impliquant davantage les collaborateurs. Le reporting évolue : ce n’est plus un outil de contrôle, mais bien un suivi de l’activité, à l’instant T pour adapter les plans d’actions aux différentes situations. Le management visuel trouve alors toute son efficacité. Il permet de diffuser la même information à tous, d’afficher les indicateurs, de surveiller leur état en un coup d’oeil (grâce aux codes couleur par exemple) et d’encourager les échanges directement autour des wallboards. Tous les fondements de la méthode OKR (Objectives & Key Results)…
… sans oublier l’accompagnement des équipes
Bien évidemment, le manager doit faire évoluer ses collaborateurs. Pour cela, en période de transformation, il s’agit de mieux partager l’information pour les rendre autonomes. C’est d’ailleurs une attente forte de la part des salariés : d’après Lecko, 46 % d’entre eux attendent un meilleur partage de l’information. La mise en place d’outils de management visuel permet justement de communiquer en toute transparence avec les collaborateurs. Ainsi, ils sont capables d’évaluer la situation, de prendre les décisions adaptées et de faire appel au manager quand le besoin s’en fait ressentir. Les wallboards permettent également de diminuer le nombre croissant d’emails. En effet, 28 % des managers veulent réduire leurs usages afin de mieux échanger avec ses équipes.
D’une fonction de contrôle, le manager évolue vers un rôle d’accompagnateur, de coaching des équipes, indispensable à la transformation interne d’une entreprise.
La mutation du rôle de manager de proximité est indispensable pour diffuser la stratégie globale engendrée par la transformation de l’entreprise. Il devient véritable pilote du projet, porte la stratégie et les équipes pour les amener dans la même direction. Et le management visuel peut vite s’imposer comme l’outil indispensable à l’exercice de ses nouvelles missions.