Le tableau Kamishibaï est un outil de management visuel issu du toyotisme. Il a pour but de favoriser le suivi et la gestion de tâches en rendant visible leur avancée.
D’où vient le « kamishibaï » ?
Comme beaucoup de choses dans le domaine du lean management et du management visuel, le terme provient de la culture japonaise et signifie « jeu théâtral en papier ». Il renvoie à l’image d’un conteur qui, au début du XXe siècle, circulait de village en village au Japon. Pour raconter ses histoires, le conteur Kamishibaï utilisait un tableau de bois sur lequel il faisait défiler des images, illustrant son propos.
L’utilisation d’un tableau d’affichage (« Kamishibaï Board ») dans le but de réaliser des contrôles réguliers et aléatoires a été mise en place pour la première fois dans les usines Toyota. Cette méthode de contrôle est désormais généralisée à tout secteur d’activité.
À quoi sert-il ?
Le tableau kamishibaï sert à contrôler une série de tâches, le plus souvent utilisé en contexte industriel et production. Ces contrôles se veulent avant tout visuels car le tableau doit permettre de savoir en un seul coup d’œil lesquels sont effectués.
Le management visuel repose sur un ensemble d’affichage d’indicateurs visuels, quantitatifs et qualitatifs, situés à des endroits stratégiques de la zone de production, mis à jour quotidiennement par les collaborateurs responsables.
De cette manière, on peut contrôler des points variés :
- la performance de la ligne
- le respect des procédures
- l’organisation de la zone de travail
- l’entretien des équipements
- les règles de sécurité
- la production horaire
Il s’agit donc d’un outil de management visuel complémentaire des gemba walks (tournée d’inspection terrain), des systèmes d’alerte andon, et et des flowboards (suivi des avances/retards en production) d’autre part.
EN SAVOIR PLUS > Comment la SABCA utilise le flowboard digital pour le suivi de sa production
Comment se sert-on du Kamishibaï ?
Chaque tâche qui compose le process à contrôler à réaliser est inscrite au recto et au verso d’une carte à deux couleurs.
- Le recto en rouge : la tâche est en attente. Une description ou une image est mise au recto.
- Le verso en vert : la tâche est terminée et vous pouvez passer à la prochaine.
Toutes ces tâches sont affichées sur un tableau selon leur ordre de priorité ou séquence de réalisation. Ainsi, les opérateurs ou les managers peuvent facilement contrôler l’avancement du travail en suivant la progression des cartes vertes.
On peut donc imaginer par exemple un tableau d’affichage pour chaque quart de travail. A la fin du quart, toutes les cartes sont remises en rouge, et l’équipe suivante doit s’assurer de toutes les vérifier à son tour.
Digitalisation du Kamishibaï
Bien qu’extrêmement efficace, le kamishibaï classique possède quelques inconvénients :
- la mise à jour (retourner à la main toutes les cartes) reste contraignante,
- faute de place, les informations de chaque carte doivent être très succinctes : on ne peut donc pas imaginer des tâches plus complexes avec une description plus détaillée.
En digitalisant le kamishibaï sur un écran tactile, PingView vous propose une mise à jour en temps réel des tâches à effectuer directement depuis un fichier Excel (ou toute autre base de données).
De plus, la mise à jour est très rapide : un clic, la carte se retourne. Les informations peuvent également être plus détaillées via un bouton d’information présent sur chaque carte. Ainsi, on peut complètement sortir du monde industriel en proposant des kamishibaï digitaux en office, pour de la gestion de projet par exemple, ou bien en restant sur des tâches type 5S.
La mise à jour se fait via un fichier excel s’organisant de la sorte :