Pour injecter plus d’agilité dans l’industrie, digitaliser est nécessaire… mais pas suffisant. Petit tour d’horizon des points de blocage, et de la meilleure façon de les lever avec cette interview de Claire Jolimont.
Dans un secteur industriel en pleine transformation, l’agilité est un levier essentiel pour améliorer la performance et la réactivité. Cependant, plusieurs freins peuvent ralentir cette transition. Cette interview de notre CEO Claire Jolimont complète notre article sur l’usine agile parue initialement dans Arts&Métiers Magazine.
Claire y aborde les principaux obstacles qu’elle a pu observer à l’agilité en usine et partage des conseils concrets pour réussir la digitalisation des processus industriels, en mettant l’accent sur l’importance des solutions no-code et des stratégies itératives.
Quels sont les freins les plus fréquents à l’agilité en usine ?
Claire Jolimont : Lors de nos interventions auprès des industriels, trois obstacles reviennent fréquemment. Le premier : des process “historiques” souvent contraignants, qui limitent la prise de décision sur le terrain. Cependant, lorsque nos clients nous contactent, cela signifie que cette prise de conscience est déjà en place.
Le deuxième frein est un système IT existant souvent lourd et rigide, qui a été mis en place sans vraiment tenir compte des besoins métiers spécifiques. Le dernier obstacle, qui découle souvent du précédent, est un manque de connaissances sur les solutions digitales adaptées à l’industrie.
Un use case à forte valeur ajoutée, un groupe de travail motivé : c’est l’équation gagnante pour commencer.
Quel conseil donnerais-tu à un industriel qui cherche à commencer la digitalisation de ses process ?
Claire Jolimont : En premier lieu, il faut que la digitalisation soit inscrite dans la stratégie globale de l’entreprise, avec :
- le soutien d’un sponsor qui croit en l’innovation,
- des équipes métiers à qui l’on donne les moyens d’expérimenter.
Nous recommandons une approche itérative. Les projets qui commencent bien, souvent, démarrent par un premier use case à forte valeur ajoutée, piloté par un petit groupe de travail motivé. Pourquoi ces deux ingrédients en particulier ? Parce qu’ils permettent de démontrer rapidement des résultats concrets et de rallier les autres équipes au projet.
Dernier point, il est important de choisir des solutions ouvertes qui permettent aux équipes métiers de prendre en main l’outil dès le début, et de le faire évoluer sans avoir besoin de compétences IT spécifiques.
Les utilisateurs finaux sont les mieux placés pour identifier les usages réels et pertinents : le No Code, qui leur permet de créer eux-mêmes les applications dont ils ont besoin, renforce considérablement l’efficacité et l’adhésion.
Est-ce pour cela que le « No Code » change la donne pour les utilisateurs de nos solutions ?
Claire Jolimont : Absolument ! Le No Code n’est ni magique ni miraculeux, mais il offre beaucoup plus de liberté pour la mise en place et les tests, sans avoir à faire appel à des experts IT. Il permet également d’explorer les cas d’usage sans nécessiter un investissement aussi lourd que dans un développement classique.
Il y a enfin une troisième bénéfice au No Code, et il est vraiment décisif : comme ce sont les utilisateurs finaux eux-mêmes qui créent leurs propres applications, l’adoption des solutions No Code est bien meilleure. Chez Pingflow, nous croyons (et nous observons) que les utilisateurs sur le terrain sont les mieux placés pour identifier les usages réels et pertinents, ce qui renforce considérablement l’efficacité et l’adhésion à la solution.
En résumé : avec les solutions No Code et une approche stratégique de la digitalisation, les entreprises industrielles peuvent surmonter les freins historiques et IT et gagner en agilité. En mettant les équipes métiers au cœur de l’innovation, elles vont développer des outils qui répondent réellement à leurs besoins et à ceux de leur terrain.